Voitures connectées, nouveaux services !
Si l’électrification du secteur Automobile occupe une part croissante dans les médias, une autre révolution parallèle s’opère et grandit. Il s’agit de la ‘softwarisation’ et des nouveaux services du secteur.
Le fait
Durant l’été 2022, BMW a annoncé via son programme ConnectedDrive une nouvelle gamme de services à la demande. Le principe est le suivant, il s’agit de souscrire un abonnement ou de payer un forfait pour déverrouiller des fonctionnalités déjà existantes du véhicule. Aucun passage au garage n’est requis, une mise à jour du ‘software’ (logiciel) du véhocule se charge de débloquer les options payées.
Dans plusieurs pays, dont la France, BMW propose par exemple une option de sièges chauffants réglables sur trois niveaux individuellement. Trois formules d’abonnement sont dès lors disponibles :
- 1 mois : 20 euros
- 1 an : 180 euros
- 3 ans : 280 euros
@BMW
Sans grande surprise, l’accueil du public vis à vis de cette annonce a été très négatif. En effet, les consommateurs ne voient pas d’un bon œil d’être privés de fonctionnalités sur leur véhicule, non pas à cause de limitations matérielles, mais à la suite d’un blocage logiciel volontaire de la marque. Au-delà de cette polémique, la mise en place de services connectés par les géants de l’automobile ne fait que commencer !
Le décodage
En termes de software, Tesla est largement en avance sur ces concurrents, en ayant développé son propre operating system (OS) capable de centraliser le pilotage, l’ensemble des fonctionnalités du véhicules jusqu’à l’identification du conducteur et services associés.
Partant de cette supériorité technologique, Tesla a lancé sa propre assurance UBI (user based insurance) depuis 1 an qui s’appuie sur tous les capteurs du véhicule. Son produit d’assurance est actuellement disponible dans 8 États : Arizona, Californie, Colorado, Illinois, Ohio, Oregon, Texas et Virginie.
Cette fonctionnalité comprend deux composantes principales :
- Premièrement, une expérience utilisateur (UX) entièrement basée sur le smartphone. Grâce à l’application mobile, les propriétaires de Tesla peuvent facilement s’inscrire au programme d’assurance. Ils peuvent accéder au suivi technique de leur véhicule, aux documents pertinents, contrôler leurs données de conduite et leur score de sécurité, déposer une demande d’indemnisation, programmer une réparation ou demander une assistance 24h/24 et 7j/7.Sur ce point, Tesla vise à effectuer les réparations liées à un accident le jour même de la collision, en utilisant son unité interne de gestion des sinistres. Ainsi, l’expérience du client est améliorée et Tesla peut mieux comprendre les raisons et le coût des incidents et ainsi mieux concevoir ses futurs modèles.
- Deuxièmement, Tesla a mis au point un score de sécurité (Safety score) pour récompenser les conducteurs prudents. En utilisant les données de conduite générées et collectées par le véhicule, Tesla calcule un score de sécurité qui est directement lié à la prime d’assurance mensuelle de ses conducteurs. Plus le Safety Score est élevé, plus les économies sont importantes. Il existe actuellement différents paramètres, ou facteurs de sécurité, qui influent sur le score de sécurité d’un conducteur tels que :
– Freinage brusque
– Virage agressif
– Suivi dangereux
– Désengagements forcés du pilote automatique (le nombre de fois où le pilote automatique est désactivé en raison d’alertes ignorées)…
@Tesla
Toujours aux USA, Ford et General Motors se lancent aussi dans l’UBI via la sortie de leurs nouveaux véhicules connectés.
En France des Applications telless que Codenekt et Odopass proposent de greffer tout l’historique de votre véhicule sur la Blockchain afin d’authentifier votre véhicule et ainsi faciliter son suivi dans le marché de l’occasion.
@odepass
Le constructeur Alpha Romeo intègre ce suivi qui avec son nouveau
Le dernier SUV d’Alfa Romeo, le ‘Tonale’, sera le premier véhicule à être vendu avec un certificat numérique prenant la forme d’un NFT (‘smart contract’). Ce certificat sera utilisé pour assurer que la voiture a bénéficié de la maintenance du constructeur propriété de Stellantis. Les acquéreurs de chaque véhicule auront un NFT unique et associé à leur voiture. Ce NFT sera dynamique tout au long de la vie du véhicule, c’est-à-dire que chaque entretien chez le concessionnaire pourra y être enregistré. C’est donc le carnet d’entretien du véhicule qui va être dématérialisé dans la blockchain via ce NFT.
Lorsque le véhicule sera vendu sur le marché de l’occasion, ce NFT sera transmis au nouvel acquéreur avec le véhicule. Et c’est bien là que tout va changer car la marque pourra être informée de cette cession et activer une communication dédiée via le smart contract du NFT.
Cette initiative au-delà d’apporter transparence, traçabilité et confiance, va potentiellement générer une nouvelle dimension de relation client. Une relation à long terme qui sera basée sur la vie des produits. Les marques pourront alors communiquer, offrir des services, pousser des contenus, accéder aux propriétaires des produits achetés seconde main pour grâce au déploiement de NFTs.
Bien sûr, plus le véhicule sera connecté plus les services seront nombreux et certifiés !
