Voiture volante au-dessus d’un nid d’embouteillages
Uber Air
Le fait
C’est lors du dernier Websummit à Lisbonne, en novembre 2017, que l’Echangeur a assisté à la conférence d’Uber annonçant le lancement de premiers tests de taxis volant à Los Angeles pour 2020 avec un déploiement pour les JO de 2028. Des taxis volants plus proches de l’hélicoptère que de la voiture, puisqu’ils devront décoller du toit d’immeubles. Après les compagnies de taxi, les sociétés de transport en hélicoptère vont avoir du souci à se faire…
En France, lors du sommet Tech for Good, Uber a annoncé l’ouverture d’un centre de rechercher sur les véhicules volants à Paris dans la lignée de son programme Uber Elevate. Dernièrement, Uber Air est revenu sur le devant de la scène médiatique, en annonçant que la France pourrait prochainement accueillir son service volant avec des tests prévus d’ici 2020, comme cela sera le cas pour Los Angeles ou Dallas.
Mais Uber n’est pas le seul à se projeter sur un système de transport volant, sur courtes distances à un prix équivalent de celui d’une course en taxi. Du côté de Toulouse, la startup EVA (Electric Visionary Aircrafts) a une ambition similaire mais avec une vraie voiture volante qui pourra prendre des passagers dans la rue, et non pas uniquement sur le toit d’immeubles comme le nécessite Uber Air.
La voiture volante (VOTL) sera autonome et complètement électrique. Des premiers tests devraient avoir lieu fin 2018 et une commercialisation vers l’Asie en 2020. Ces véhicules volants accessibles au plus grand nombre sortent de la science-fiction et annoncent peut-être la fin des embouteillages !
Le décodage
La mobilité est encore en pleine mutation que ce soit avec l’Hyperloop, les voitures autonomes ou les différents projets de taxis volants. Une mobilité qui va foncièrement impacter la structure des villes, les flux de personnes et donc le commerce. Les centres commerciaux vont devoir intégrer ces nouveaux modes de déplacement avec potentiellement des espaces d’atterrissage et de décollage pour taxis volants ou encore des espaces de dépose minute conséquents pour les voitures autonomes.
Le commerce va être très impacté à long terme par ces nouveaux modes de transports puisque les flux seront dirigés vers les airs et non plus sur les routes, rues et avenues de nos villes. Il va donc falloir aussi repenser le commerce de proximité à l’instar des startups américaines Vendy ou Cargo qui proposent aux passagers de VTC de faire des achats lors de leurs trajets. Les produits sont disponibles directement dans les véhicules et le chauffeur touche une commission sur chaque vente. Pour Jeff Crispe, le fondateur de Cargo, « la voiture devient un lieu de divertissement et de consommation et cela va s’accélérer avec les véhicules autonomes » qu’ils soient sur route ou dans les airs. C’est également dans ce sens qu’Amazon multiplie les accords avec les constructeurs automobiles afin d’implanter son assistant vocal Alexa.
La nouvelle mobilité signe-t-elle la fin du fameux « no parking no business » qui deviendrait « no rooftop no business » ?
Une nouvelle manière d’appréhender les centres commerciaux va devoir émerger avec l’essor de cette mobilité à l’usage que ce soit sur bitume ou dans les airs !
