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le défi de l'innovation

02
nov
2022
Guillaume RIO
Responsable Technologies & Partenariats
4 minutes

Un pop-up store complètement vide à New York a immergé ses visiteurs dans la fashion week made in « Metaverse » ! 

Le fait

Du 7 au 18 septembre 2022, dans le quartier de Soho à New-York, la société de mode ZERO10 spécialisée en réalité augmentée (AR) a présenté une collection de vêtements virtuels ou digitaux dans un pop-up vide créé durant la fashion week. Réalisé en grande partie par le studio de design new-yorkais Crosby Studios , le pop-up ‘Metaphygital’ immerge ou laisse insensible les visiteurs, badauds dans la mode made in ‘Métavers’. En effet ce magasin vide ou ni étagères, ni employés ni portants ou ni caisse peut laisser perplexe au premier regard ! 

@frameweb

Si vous êtes ‘digital native’ ou pas vous êtes amenés à scanner des QR codes inscrit sur les différents murs, de là les clients entrent sur l’application smartphone développé par ZERO10 et accèdent à une collection de mode uniquement digitale. Grâce à la technologie de réalité augmentée, les clients peuvent essayer les 5 vêtements numériques à l’aide d’un miroir conçu à cet effet. 

L’une des pièces est une collection de NFT en édition limitée. Bien sûr vous pouvez acheter le modèle digital directement de l’appli ! Cela peut paraître sans intérêt, conceptuel…Néanmoins derrière cette expérience se cache tout un nouveau marché fleurissant ! 

Le décodage

Si le concept du magasin peut faire sourire, c’est un vrai enjeu ‘metaphysique’ qui se base sur des sommes astronomiques ! 

Le cabinet McKinsey évalue le marché de la mode numérique à 31 milliards de dollars. Selon elle, les gamers, les influenceurs ou les nouvelles générations constitueraient la clientèle idéale pour acquérir ses vêtements virtuels.

Les Millennials et Generation Z adhèrent totalement à l’idée de la mode totalement digitalisée et sont des acheteurs actifs de produits de luxe. Ces derniers veulent essayer quelque chose de nouveau et surprenant afin de briller ou rehausser leur statut dans ces nouveaux mondes virtuels ou réseaux sociaux. La génération Z utilise principalement la video sur Snapchat ou TikTok pour communiquer.

Les nouvelles marques de mode tels que DRESSX ou The Fabricant l’ont bien compris en investissant ce secteur jour après jour tout en utilisant le verbatim et les valeurs porteuses de sens pour cette nouvelle génération ! La plupart des messages de ces jeunes entreprises sont à l’encontre du vieux monde de la mode : repousser les limites physiques, permettre l’expression personnelle dans le métavers et promouvoir la mode durable ! Richard Ma, directeur général d’une société de cybersécurité n’a pas hésité à acheter une longue robe irisée à son épouse pour 9.500 dollars. Son originalité ? Elle n’existe pas physiquement. 

Cette robe baptisée « Iridescence » est le premier vêtement 100 % virtuel à avoir été vendu dans le monde. Conçue par The Fabricant (start-up hollandaise), elle se porte seulement en réalité augmentée (AR) ou par un avatar numérique.

Cette ‘digital fashion house’, créée en 2018, modélise des vêtements en 3D impressionnants de réalisme.

Cette jeune jeune société est en pleine croissance et a conclu des collaborations avec des grands noms comme Adidas, Tommy Hilfiger, Under Armour,Versace, Puma ou encore Buffalo London.

thefabricantshop
@thefabricant

Si cela peut paraître irrationnel pour beaucoup d’entre nous, dans cet univers virtuel où chacun est représenté par un personnage numérique (gaming, metavers, réseaux sociaux…), l’apparence est essentielle : ‘Pouvoir façonner et communiquer son identité à travers la mode reste tout aussi important et pertinent dans le monde numérique que dans le monde physique ‘. 

Enfin ces modèles en virtuels et en 3D pourraient devenir dans un futur proche notre ‘Fashion ID’ pour nous permettre d’essayer des vêtements avec un avatar 3D taillé sur nos mensurations ! Une nouvelle histoire de la mode commence !

Guillaume RIO
Responsable Technologies & Partenariats
Spécialiste des écosystèmes BATX & GAFA et passionné par la Chine, Guillaume analyse l'impact des nouvelles technologies sur nos vies.
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