Bienvenue dans l’ère de la créativité assistée !
L’intelligence artificielle est aujourd’hui répandue dans une multitude de secteurs économiques. Elle fait partie intégrante de la vie des entreprises et des consommateurs. Les avancées technologiques et la puissance des IA semblent sans limite. Aujourd’hui les IA peuvent écrire des articles, des livres, synthétiser des images, créer des œuvres d’art, identifier et simuler des émotions humaines jusqu’à créer des avatars doués d’empathie et d’émotions.
Dall-E et Mid-Journey font le buzz depuis plusieurs mois car ces intelligences artificielles permettent de créer une image à partir d’une phrase (AI text to image). Ces IA analysent les mots utilisés dans la requête de l’utilisateur et ensuite elles vont manipuler des données visuelles pour créer des images uniques. Dall-E est un outil de la société OpenAI et Midjourney a été lancé par le laboratoire de recherche indépendant du même nom.
Midjourney a d’ailleurs permis à Jason Allen de gagner un concours d’art dans le Colorado, en septembre dernier. À noter que pour accéder à la version beta de Midjourney il suffit de se rendre sur leur Discord.

Cette tendance est également en train de créer de nouveaux emplois comme créateur de requête (prompts) pour les intelligence artificielles « Text to Image ».
De son côté, PhotoRoom permet d’extraire un objet d’une photo prise par un smartphone pour l’utiliser dans une affiche publicitaire. Runwayml permet de modifier des vidéos à partir de requêtes par texte, va-t-on aller vers la fin de Photoshop ? Amazon DeepComposer permet de créer des mélodies musicales. OpenAI avec le réseau de neurones Jukebox permet également de créer des morceaux de musiques et de créer des voix de synthèse.
La puissance des algorithmes permet également l’essor des solutions « no code » pour construire des applications. Les géants de la tech se sont tous engouffrés dans cette voie comme Microsoft Power Apps.
Autant dire que les services communication voient en ces outils une opportunité pour créer des visuels de manière très simplifiée. Les médias de synthèse sont en train de prendre le pouvoir !
À travers ces exemples on peut légitimement se demander ce que va devenir la créativité humaine si tout est délégué à des réseaux de neurones artificiels. En Afrique du Sud, l’intelligence artificielle Dabus a même été créditée de premier brevet pour une IA.

Cela a généré de nombreux débats afin de savoir si une IA et non un être humain pouvait être propriétaire d’un brevet. Alors que c’est le cas en Australie ou Afrique du Sud, la justice américaine a stipulé très clairement que les brevets devaient être détenus par des humains. Cette décision est tout à fait logique en termes de gestion des responsabilités, difficile de condamner juridiquement une IA en cas de problème. D’autant plus que les intelligences artificielles sont toujours tributaires des données qu’elles analysent et desquelles elles apprennent. Des données qui restent encore trop souvent biaisées, comme l’a démontré l’université de Standford et de Mc Master.
Malgré tout, à travers ces exemples, on identifie une révolution informatique qui se profile avec la démultiplication des intelligences artificielles d’assistance dont l’objectif sera de simplifier les tâches des salariés. Mais à terme, les salariés ne vont-ils pas devenir eux-mêmes des assistants des réseau de neurones ?
