Le vrac débarque et fait parler
Ces derniers mois, le vrac, pourtant mis à mal par la crise du Covid en point de vente, fait de nouveau parler de lui. Vertu écologique, antigaspillage, il apparaît ainsi comme un moyen de consommer juste tant en matière de quantité et que d’économies. Passage en revue des 3 initiatives.
le vrac débarque à domicile
En Afrique du Sud, l’idée d’une épicerie mobile a été imaginée par l’entreprise sociale ForReal. Elle a converti un ancien camion en une épicerie sur roues qui se déplace dans les townships autour de Johannesburg pour proposer aux habitants des produits conditionnés en vrac et à baptisée cette épicerie sur roue du nom de « skhaftin« , littéralement « boîte à déjeuner » en jargon local.
En Indonésie, le vrac vient aussi à domicile. Il suffit de commander puis de planifier via l’application de la startup Siklus sa livraison. Le chauffeur viendra alors distribuer shampoing, lessive et autre produit stocké à l’arrière de son vélo. Les clients sortent alors avec leurs propres bouteilles ou en achètent chez Siklus.
Enfin, en Europe, Pieter Pot, startup néerlandaise, s‘est donné la mission de supprimer tous les emballages des produits d‘épicerie. Là aussi, il suffit de commander en ligne et de payer aussi les premiers bocaux. Pieter Pot se charge ensuite de remplir les bocaux et vous les livre à domicile aux créneaux que vous souhaitez. Lors de la prochaine livraison, le consommateur remettra à la startup les bocaux vides et récupérera sa « caution« .
décodage
Entre contrainte environnementale et arbitrage budgétaire, le cœur des consommateurs balance. Pour autant, ces trois initiatives montrent qu‘il est aussi possible de concilier porte–monnaie et exigence environnementale.
En Afrique du Sud, c’est bien la population la plus fragile qui fait appel au vrac. Ici, il s’agit à la fois de manger mieux, au bénéfice de sa santé, en fonction de ses ressources budgétaires. C’est donc une bonne façon de consommer mieux avec les quantités nécessaires pour la famille par semaine. Une absence de dépense superflue pertinente pour des foyers sous pression budgétaire constante.
Chez Siklus et Pieter Pot, c‘est la lutte contre les emballages mais aussi la lutte contre le gaspillage qui prévaut. Ici, le vrac est un moyen simple pour le consommateur d‘agir pour une consommation plus responsable. On retrouve à travers le vrac l‘idée qu‘un commerce sur–mesure qui ne produirait que les quantités souhaitables est possible, de l‘alimentaire en passant par la mode ou l‘ameublement !
