Devenez mécène d’une ado grâce au service de paiement déporté de Jennyfer
Le fait
Lancée en 1985, la marque de prêt-à-porter française Jennyfer cible les adolescentes et souhaite s’imposer comme la marque référente des 15-21 ans. Problème, cette cible est encore très peu équipée en moyens de paiement ou d’une carte bleue d’où un taux d’achat en ligne encore faible.
Pour améliorer sa conversion, l’enseigne vient de lancer le service PleazPay, un moyen de paiement déporté et innovant. Concrètement, depuis son smartphone, l’adolescente consulte le site jennyfer.com pour choisir les vêtements qu’elle souhaite acheter. Une fois son panier d’achat rempli, elle a le choix entre deux options de paiement : payer ou faire payer.
En cliquant sur cette dernière, elle va envoyer son panier à la personne de son choix, par e-mail, SMS, Facebook Messenger ou WhatsApp. Ami.e, parent ou grand-parent,… à elle de bien choisir le destinataire afin de s’assurer qu’il règlera l’addition pour elle. En effet, une fois la demande reçue, cette personne va pouvoir retirer des articles, changer des tailles, modifier l’adresse de livraison et, si elle est d’accord, finaliser l’achat.
Le décodage
Depuis sa reprise en 2018 par un groupe d’investisseurs, l’enseigne française a entamé sa mue. L’objectif pour ses dirigeants est d’en faire « la plateforme digitale de la jeunesse féminine française » en développant une marque-média forte et active sur les réseaux sociaux. Comment ? En communiquant avec une clientèle jeune accrochée h24 à son smartphone. Instagram et TikTok sont largement mis en avant alors que les collaborations avec des influenceuses idoles des ados se multiplient.
Reste que discuter et communiquer ne signifient pas obligatoirement acheter. À l’heure actuelle, les taux de conversion se situent aux alentours de 2% sur le web contre 25% en magasin. Il est probable que grâce à PleazPay, ces taux progressent rapidement. En effet, le service apporte une réponse efficace à ce constat : « Quand leurs parents ne sont pas avec eux, les clients ne convertissent pas. »
C’est bien l’interaction entre Web et points de vente physiques qui est clé. Comme l’indique Sébastien Bismuth, le Président de Jennyfer : « On dit que le retail est mort, mais c’est faux, bienvenue dans l’ère du « néo retail ». Les 10-14 ans privilégient les magasins online, ils n’ont pas de carte bleue et considèrent le shopping physique comme un loisir et une sortie entre copines. »
Une évolution du rôle du point de vente que l’on observe déjà au sein de l’enseigne Orsay en Allemagne. Positionnée, tout comme Jennyfer, sur l’entrée/milieu de gamme, le magasin de Düsseldorf possède par exemple une styling room. Les clientes peuvent la réserver gratuitement et organiser une séance d’essayage entre copines. Et ça marche ! Avec un panier quatre à cinq fois supérieur à la moyenne, la formule est rentable.
